Le projet > Apprentissages et savoir faire

 Avec ce troisième atelier « Des données aux plateformes géohistoriques en accès libre » dit « atelier du Haut Adour», se poursuit ce cycle de « rencontres - atelier » autour de la géohistoire initiés par le consortium de l’IR* Huma-Num Projets Time Machine.

Pour 2024, nous poursuivrons la réflexion sur les données, les procédures et les outils de travail dans le contexte des humanités numériques et de la science ouverte avec plusieurs nouveautés qui viennent distinguer cette édition. 

D’abord, nous structurerons nos actions autour d’un objet fédérateur : l’eau et  les savoir-faire qui lui sont associés ainsi que les différentes lectures numériques qui peuvent en être faites. Dans le contexte social, culturel et environnemental de nos sociétés en ciblant plus particulièrement pour cette année le territoire du Haut Adour qui accueille cet atelier.

Il s’agira de valoriser et co-construire à l’aide des outils numériques disponibles des lectures des systèmes hydrauliques gravitaires et de leurs enjeux sur la longue durée en privilégiant l'interdisciplinarité et la dimension transchronologique.

Ensuite, sous la forme de conférences et d’ateliers pratiques en liaison avec des terrains, nous conduirons une réflexion sur les approches numériques intégrant à la fois une dimension de science participative / citoyenne dans le processus de création / analyse de données en regard des approches expertes et/ou technologiques utilisant les méthodes académiques de la recherche et notamment les processus algorithmiques autrement nommés intelligence artificielle.

Enfin, cette semaine permettra de prendre la mesure d’une évolution technologique : celle du développement des capteurs et outils de saisie qui offrent la possibilité de collecter des données massives multi échelles qui prennent souvent la forme de nuages de points.

Les puissances de calcul disponibles ainsi que les coûts de ces capteurs en rendent l’utilisation accessible au-delà de la sphère des hyper-spécialistes avec une vulgarisation de ces technologies et donc une multiplication exponentielle des jeux de données accessibles qui posent questions.

Dans l’actualité de ces enjeux, intimement liés à ceux de la science ouverte et du FAIR data, une réflexion doit être menée par exemple autour de la mise à disposition en cours par l’Institut Géographique National (IGN) des données LIDAR HD, de ses exploitations potentielles dans le cadre de problématiques liées à la géohistoire ainsi que sur la diffusion et l'appropriation par le plus grand nombre de cette cartographie 3D de l’intégralité du sol et du sursol de la France diffusée sous la forme de nuages de points recalés, bruts ou classifiés, et des modélisations numériques 3D (MNT, MNS, MNH…) que l’on peut en dériver.

Notre objectif durant l'atelier Haut-Adour est de disposer d’une vision complète de l'ensemble de la chaîne de traitement de la donnée, de la collecte de terrain jusqu'à son dépôt dans un entrepôt FAIR.

Il n’est  donc pas question de former des experts techniques, mais bien d'initier et de faire prendre conscience des potentiels et des enjeux de l'ecosystème socio-technique qui nous environne et qui détermine notre rapport aux savoirs. Notre objet est donc est plutôt de construire le socle d'une pensée critique de nos pratiques techniques.

Une attention toute particulière sera donc portée à la mise en tension les pratiques, des outils et des théories et une place prépondérante sera laissée aux exercices collectifs.

L’atelier du Haut-Adour sera ouvert comme les éditions précédentes à un public composé à la fois de chercheurs séniors mais aussi à un public de chercheurs en devenir (à partir du M2). Nous associerons de plus durant les temps de conférences/débats et à l'occasion d'un exercice participatif des élus, des collègues des services territoriaux et des habitants.

Les principes de fonctionnement de la semaine :

  • Construire autour de la mise en œuvre d'outils un dialogue entre des approches théoriques et des pratiques afin d’en évaluer de manière critique les potentiels pour la géohistoire ;
  • Organiser des demi-journées d’intervention de spécialistes avec un discutant issu de la société civile permettant de mettre en perspective les points de vue et d’interagir avec le public ;
  • Participer à des ateliers pratiques et des manipulations d’outils permettant d'initier des expertises techniques sur le traitement et l’analyse des données ;
  • Traiter l'ensemble du cycle de vie des données : Collecte, Structuration, Analyse, Restitution et pérennisation ;
  • Participer à des ateliers sur le terrain associant les habitants ;
  • Participer à des ateliers du soir sur les retours d’expériences des participants ;
  • Laisser la place à un maximum d'échanges entre les activités. Le temps consacré aux pauses café et repas sera suffisamment long pour favoriser la construction de liens.

L’effectif envisagé, outre la quinzaine d'intervenants, est de 15 personnes, retenues sur dossier. Une description succincte du projet de recherche en cours (1 page) est souhaitable, ainsi que l'aspect du projet en prise avec les questionnements (une demi-page). Pour les étudiants, une lettre d’appui des encadrantes et encadrants sera à joindre au dossier. Cette description et ce dossier seront déposés sur le site de l’atelier : https://ptmhautadour.sciencesconf.org/

Typologie des approches et listes des logiciels envisagées :

Les approches de collecte et d'analyse expérimentées durant l'atelier auront pour objectif de mettre à jour les potentiels de traitement et d'ouvrir par une meilleure connaissance des potentiels pour des perspectives d'utilisation future pour les participants.

Les outils et les démarches utilisés et proposés durant les exercices, associés à des explications des experts, devront générer des discussions. Un parti pris d'élargir volontairement la palette d'outils proposés à des produits à la fois standards ou issus de développements spécifiques, d'outils éditeurs ou d'outils libres vise à fournir une vision élargie de l'ecosystème technique existant et disponible pour la géohistoire.

Parmis les logiciels exploités on citera de manière non exhaustive : QGis, ArcGIS et suite ESRI, FME, Cyclone, Cloud Compare, R (?), Python, Morphal, Metashape...

On aura aussi différents outils sur place qui pourront être testés et discutés : GPS, Station totale, Scan 3D, Drone Lidar, Drone photogrammétrie, Géophysique...

 

 

 

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